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Ciara Ó Ceallaigh
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Date d'inscription : 31/03/2016
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par Ciara Ó Ceallaigh Lun 30 Mai - 15:24
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Particulièrement énervée, facilement irritée, elle avait bien compris que la pleine Lune approchant jouait sur son comportement. Son cœur s’emballait constamment, elle était à l’affut de tout et n’avait jamais montré autant de rage et de colère qu’en cette période là – clairement c’était pire qu’avoir ses règles. Il suffisait de voir l’état de son appartement qui avait fait les frais de son hystérie, la vaisselle cassée, les meubles détruits, les murs troués et les coussins des canapés éventrés. Alors que le jour venait de se lever, Ciara n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit. Après cette colère excessive elle s’était allongée sur ce qu’il lui restait de canapé pour fumer et réfléchir, écouter son cœur toujours battant la chamade comme une course folle sur du Nine Inch Nails en fond. Elle était lasse de sentir une telle tension dans ses muscles et rien ne semblait pouvoir l’apaiser si ce n’est qu’elle avait une lourde envie de tuer.
Sans son amulette elle ne maitrisait rien et plus le temps passait plus elle se disait qu’accepter d’intégrer une famille avait été une mauvaise idée. Le regard sur l’extérieur, elle savait que ce soir là serait la pleine Lune et qu’elle devrait se laisser complètement transformer pour officialiser son statut de lycanthrope et surtout canaliser cette puissance qui était longtemps restée étouffée. La Lune absente, l’intensité de son attraction semblait s’être amoindrie. Elle se leva, tel un zombie déambulant dans le couloir, sentant sa peau sensibilisée et parcourue de frissons. La jeune femme écrasa sa cigarette dans le lavabo de sa salle de bain et se déshabilla complètement pour aller sous la douche. L’eau chaude lui fit le plus grand bien, elle en profita pour prendre un repigmentant pour colorer la partie platine de ses cheveux en un violet glacial. Et puisqu’elle ne trouva pas utile de mettre des gants elle se retrouva avec la peau de ses mains teintée de violet. Une fois sorti de la douche, elle coupa ses cheveux longs, découpant la masse à grands coups de ciseaux pour se faire un carré. Elle savait le faire, elle n’allait jamais chez le coiffeur, n’ayant pas confiance en eux. Mais alors, elle se loupa d’un coup trop assuré et s’entailla le cou d’une vive trace rouge.
Ses nerfs lâchèrent de nouveau, elle brisa le miroir d’un coup de poing et serra les dents puis reprit sa coupe jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. Les cheveux étalés partout, elle balança le ciseau et laissa tout en plan pour aller s’habiller. Elle portait des couleurs sombres, n’étant pas d’humeur à faire dans le pastel et les nœuds papillons alors qu’elle sentait qu’elle avait changé. Il avait semblé que l’horloge dans sa tête avait reprit son tic tac, s’étant arrêté à la mort de son frère lorsqu’elle était âgée de douze ans. Ce temps était révolu, elle devait enterrer sa vie humaine et accepter ce qu’il se passait dans sa vie. Elle sorti de son appartement, préférant être dehors pour se changer les idées plutôt que rester seule et faire des conneries. La jeune femme avait rendez-vous avec Aodh en début d’après midi pour qu’ils puissent faire quelques briefing sur sa transformation et faire en sorte que tout se passerait bien. Marchant dans la rue, elle bouscula de violents coups d’épaules ceux qui osaient ne pas s’écarter de son chemin.
Elle s’arrêta dans un fast food où elle commanda plein de sandwich qu’elle dévora comme si elle était en train de mourir de faim. Ses besoins primaires se faisaient ressentir d’une manière toute aussi violente que sa colère de ces derniers jours. Elle ne parvenait pas à les canaliser. La jeune femme sorti du restaurant sans avoir l’impression d’avoir complètement satisfait sa faim. Elle avait envie de tuer, une immense envie de tuer, croiser tous ces gens lui donnait envie de faire un massacre sans nom qui lui donnait une violente migraine. Mais elle parvint à se ressaisir et décida de s’isoler sous un pont. Elle s’allongea sur le bitume et tenta de se reposer. Mais c’était sans compter l’arriver de deux étudiants qui passèrent par là et furent interpellés par la présence d’une femme seule dans un endroit fréquentée que par des squatteurs et autres dealers. Réveillant Ciara par leur présence, s’enchaina tout un scénario étrange par lequel dans un élan animal elle les avait séduits et invités à partager un plaisir charnel. Elle qui n’avait pas la moindre expérience se retrouva experte dans ses caresses, profitant des baisers des deux hommes jusqu’à ce que l’appel du sang se fit de nouveau ressentir. Elle tentait de résister à tout cela, soupirant d’aise en sentant tous ses sens en éveil. Mais alors, sans que tout cela puisse aboutir à quoi que ce soit, encore bien vêtue, Ciara mordit dans la chair de la gorge de celui sur lequel elle était installée, faisant fuir l’autre. Sa victime agonisant entre ses mains, elle le laissa tomber pour se mettre à la poursuite de l'autre. Elle ne tarda pas à le rattraper en quelques foulées puis se jeta sur lui en ayant vu une proie à attraper et une fois plaqué au sol elle l’étrangla en appuyant ses pouces contre sa pomme d’Adam.
La louve se leva après avoir pris sa vie, reboutonna sa blouse, la respiration complètement saccadée alors que des ses veines, l’adrénaline soudaine se distillait. Elle se débarrassa des corps avec un calme troublant trahissant l’habitude de ces gestes pour effacer toute preuve. Puis elle s’en alla, elle ne pouvait décemment pas attendre plus longtemps et aurait donc bien de l’avance sur l’heure de leur rendez-vous. Elle se mit ainsi à marcher dura de longues minutes, une heure peut être, tournant dans les ruelles jusqu’à se retrouver devant chez Aodh. Malgré son maquillage très sophistiqué, on voyait sur ses yeux la marque de fatigue et de folie. Elle resta devant l’immeuble, n’en ayant rien à faire si elle attendrait deux ou trois heures. Elle avait décidé de ne pas bouger d’ici.
Sans son amulette elle ne maitrisait rien et plus le temps passait plus elle se disait qu’accepter d’intégrer une famille avait été une mauvaise idée. Le regard sur l’extérieur, elle savait que ce soir là serait la pleine Lune et qu’elle devrait se laisser complètement transformer pour officialiser son statut de lycanthrope et surtout canaliser cette puissance qui était longtemps restée étouffée. La Lune absente, l’intensité de son attraction semblait s’être amoindrie. Elle se leva, tel un zombie déambulant dans le couloir, sentant sa peau sensibilisée et parcourue de frissons. La jeune femme écrasa sa cigarette dans le lavabo de sa salle de bain et se déshabilla complètement pour aller sous la douche. L’eau chaude lui fit le plus grand bien, elle en profita pour prendre un repigmentant pour colorer la partie platine de ses cheveux en un violet glacial. Et puisqu’elle ne trouva pas utile de mettre des gants elle se retrouva avec la peau de ses mains teintée de violet. Une fois sorti de la douche, elle coupa ses cheveux longs, découpant la masse à grands coups de ciseaux pour se faire un carré. Elle savait le faire, elle n’allait jamais chez le coiffeur, n’ayant pas confiance en eux. Mais alors, elle se loupa d’un coup trop assuré et s’entailla le cou d’une vive trace rouge.
Ses nerfs lâchèrent de nouveau, elle brisa le miroir d’un coup de poing et serra les dents puis reprit sa coupe jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. Les cheveux étalés partout, elle balança le ciseau et laissa tout en plan pour aller s’habiller. Elle portait des couleurs sombres, n’étant pas d’humeur à faire dans le pastel et les nœuds papillons alors qu’elle sentait qu’elle avait changé. Il avait semblé que l’horloge dans sa tête avait reprit son tic tac, s’étant arrêté à la mort de son frère lorsqu’elle était âgée de douze ans. Ce temps était révolu, elle devait enterrer sa vie humaine et accepter ce qu’il se passait dans sa vie. Elle sorti de son appartement, préférant être dehors pour se changer les idées plutôt que rester seule et faire des conneries. La jeune femme avait rendez-vous avec Aodh en début d’après midi pour qu’ils puissent faire quelques briefing sur sa transformation et faire en sorte que tout se passerait bien. Marchant dans la rue, elle bouscula de violents coups d’épaules ceux qui osaient ne pas s’écarter de son chemin.
Elle s’arrêta dans un fast food où elle commanda plein de sandwich qu’elle dévora comme si elle était en train de mourir de faim. Ses besoins primaires se faisaient ressentir d’une manière toute aussi violente que sa colère de ces derniers jours. Elle ne parvenait pas à les canaliser. La jeune femme sorti du restaurant sans avoir l’impression d’avoir complètement satisfait sa faim. Elle avait envie de tuer, une immense envie de tuer, croiser tous ces gens lui donnait envie de faire un massacre sans nom qui lui donnait une violente migraine. Mais elle parvint à se ressaisir et décida de s’isoler sous un pont. Elle s’allongea sur le bitume et tenta de se reposer. Mais c’était sans compter l’arriver de deux étudiants qui passèrent par là et furent interpellés par la présence d’une femme seule dans un endroit fréquentée que par des squatteurs et autres dealers. Réveillant Ciara par leur présence, s’enchaina tout un scénario étrange par lequel dans un élan animal elle les avait séduits et invités à partager un plaisir charnel. Elle qui n’avait pas la moindre expérience se retrouva experte dans ses caresses, profitant des baisers des deux hommes jusqu’à ce que l’appel du sang se fit de nouveau ressentir. Elle tentait de résister à tout cela, soupirant d’aise en sentant tous ses sens en éveil. Mais alors, sans que tout cela puisse aboutir à quoi que ce soit, encore bien vêtue, Ciara mordit dans la chair de la gorge de celui sur lequel elle était installée, faisant fuir l’autre. Sa victime agonisant entre ses mains, elle le laissa tomber pour se mettre à la poursuite de l'autre. Elle ne tarda pas à le rattraper en quelques foulées puis se jeta sur lui en ayant vu une proie à attraper et une fois plaqué au sol elle l’étrangla en appuyant ses pouces contre sa pomme d’Adam.
La louve se leva après avoir pris sa vie, reboutonna sa blouse, la respiration complètement saccadée alors que des ses veines, l’adrénaline soudaine se distillait. Elle se débarrassa des corps avec un calme troublant trahissant l’habitude de ces gestes pour effacer toute preuve. Puis elle s’en alla, elle ne pouvait décemment pas attendre plus longtemps et aurait donc bien de l’avance sur l’heure de leur rendez-vous. Elle se mit ainsi à marcher dura de longues minutes, une heure peut être, tournant dans les ruelles jusqu’à se retrouver devant chez Aodh. Malgré son maquillage très sophistiqué, on voyait sur ses yeux la marque de fatigue et de folie. Elle resta devant l’immeuble, n’en ayant rien à faire si elle attendrait deux ou trois heures. Elle avait décidé de ne pas bouger d’ici.
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Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
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par Aodh Ò Murchadah Lun 30 Mai - 17:38
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Ciara & Aodh
“La lune est le rêve du soleil.” ▬ Paul Klee
La pleine lune. Terrible amie, douce ennemie. En ouvrant la fenêtre de sa chambre, ce matin, pour humer les effluves nauséabonds de la ville, le lycanthrope Aodh sentit ses poils s'hérisser sur ses bras et son torse à la moindre brise. Non de froid, oh que non, seulement car il sentait déjà les prémices de cette pleine lune qui engloberait le ciel, ce soir, de son aura blanc et vif, nimbant les lourds nuages de cette lumière pâle et dangereuse. Le lieutenant aimait ces jours, comme il pouvait aussi les haïr, car qu'importe ce qui se déroulerait, il ressentirait tout avec une acuité phénoménale. Si une chose terrible se passait, le monde prendrait des teintes rouges du sang, mais si, à l'inverse, tout allait pour le mieux, son cœur manquerait de chavirer d'exaltation.
Il s'était levé aux aurores, alors que le matin commençait à peine, car la journée serait chargée. A peine le temps d'avaler un toast gorgé de café et de se vêtir après s'être aspergé le visage d'eau froide qu'il affronta le froid matinal de cette ville en fin d'hiver. Il avait des affaires à régler pour la Garde au plus vite, avant d'entamer la matinée au commissariat, sous sa couverture de bon policier humain. Il devrait ensuite rencontrer Ciara, en début d'après-midi, et lui consacrer toute son attention jusqu'à l'aube du lendemain. Ce jour, à peine entamé, l'épuiserait déjà, s'il n'avait pas dans ses veines le pouvoir déjà si puissant de la lune, lui donnant autant d'énergie qu'une injection d'adrénaline ou qu'un rail de cocaïne colombienne. En rue, où peu de gens se trouvaient déjà, il se rendit à un squat, où il récupéra des informations précieuses pour la Garde grâce à une taupe de l'Organisation qui se faisait passer pour un clochard et était son contact le plus utile de ces dernières semaines. Après avoir noté minutieusement chaque mot du thérian - métamorphe du rat - il se retira, aussi discrètement qu'il était venu, et prit la route pour le commissariat.
Ces premières heures se déroulèrent sous la tension la plus intense possible qu'il soit en mesure d'endurer. Le tic-tac de l'horloge, dans son bureau, le mettait dans un supplice incroyable, dévorant sa patience à chaque seconde. Bien évidemment, Aodh avait subi le pire entraînement que les Parrains pouvaient donner à un louveteau, au vu de ses antécédents, disons, dramatiques... Et il avait aujourd'hui un contrôle quasiment parfait sur son attitude extérieure. Cela ne l'empêchait pas de ressentir, comme chaque lycanthrope, l'attraction vicieuse de la lune dans chacune de ses pores, de ses terminaisons nerveuses, tel un liquide brûlant et glacial à la fois s'insinuant dans chaque parcelle de son organisme. Qui seulement pouvait imaginer, derrière ses sourires affables, ces ordres donnés avec calme, cette manière de gérer les dossiers en cours comme d'habitude, que l'homme dissimulait autant une torture sans nom qu'une euphorie divine ?
Midi tapante, il bondit de sa chaise, ferma son bureau à clef, donna d'ultimes directives avant de s'éclipser, enfin, de cet endroit peu adapté à son état. Le cliquètement des claviers sous les doigts des fonctionnaires, les conversations aux rires gras autour de la machine à café, cette odeur alléchante d'humain, tout ça l'irritait au plus haut point. Il fut ravi de retrouver le parfum humide des trottoirs et l'odeur d'essence infecte des pots d'échappement. A longues enjambées, seule chose pouvant trahir son émoi, il traversa la moitié de la ville pour revenir chez lui, où il vit, de loin, grâce à sa vue aiguisée, Ciara. La jeune femme était assise sous son perron, le dos légèrement voûté, et il vit aussitôt qu'elle était la proie de ses sens en ébullition. L’œil sombre, cerné, mais toujours vif, avec cette sauvagerie qui allait jusqu'à faire crisper sa mâchoire, sans oublier la pâleur cadavérique de ses joues. Elle ferait peur à voir à n'importe qui et Aodh accéléra le pas, pressé de s'occuper de son cas. Arrivé devant chez lui, il la regarda puis, intrigué, renifla une odeur ferrugineuse... L'odeur de sang. Ses yeux, sans expression quelconque jusqu'ici, démontra alors sa rage soudaine, et il agrippa Ciara par le pan de son pull, la releva de la seule force décuplée de son bras et, ouvrant chez lui de l'autre main, il la poussa sans ménagement dans son hall d'entrée avant de claquer la porte derrière eux.
- Qu'as-tu fait, bon sang !? Ce n'est pas ton sang que je peux sentir !
Aodh la plaqua violemment au mur, furieux. Il savait qu'il risquait de provoquer chez elle sa colère et la faire éclater, mais il se savait parfaitement en mesure de la maîtriser. De plus, sa propre colère avait un mal fou à rester en lui.
- Parle ! lui hurla-t-il dessus. Parle, te dis-je !
© Gasmask
Ciara Ó Ceallaigh
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Date d'inscription : 31/03/2016
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par Ciara Ó Ceallaigh Lun 30 Mai - 18:25
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Elle senti la présence d’Aodh et leva les yeux lorsqu’il se rapprocha d’elle. En revanche ce qu’elle vit dans son regard n’était pas de l’enchantement de la retrouver. Alors elle fit vite le lien, elle devait sentir le sang de ses victimes, les mains empestant la mort. Alors sa réaction ne se fit pas prier, Ciara n’eut pas le temps de réagir qu’elle se senti entrainée à l’intérieur de son immeuble. Ciara fit un mouvement vif pour se débarrasser de son emprise, sentant la colère monter en elle en écho à celle de son parrain lorsqu’il lui fit effectivement remarquer qu’elle sentait le sang d’une autre personne. Elle avait alors été une très mauvaise élève, elle le savait mais c’était plus fort qu’elle.
Ciara n’avait rien répondu, se contentant de le regarder avec ce même regard noir qu’il lui lançait jusqu’à ce qu’il la plaque contre un mur pour la pousser à parler. Ciara senti la douleur du choc comme une violente décharge dans son dos alors qu’elle agrippa les bras d’Aodh pour l’empêcher d’avoir trop la main prise sur elle. Il était plus fort qu’elle assurément, mais elle n’arrivait pas à se contrôler. Provoquée dans sa colère, elle se débarrassa de lui en le repoussant violemment contre le mur opposé. Les pulsations de son cœur s’étaient de nouveau accélérées dans une danse effrénée lorsqu’elle posa un regard assassin sur Aodh. On l’avait prévenue qu’elle serait particulièrement difficile qu’elle le veuille ou non après toutes ces années où elle avait étouffé ce qu’elle était. Les exercices d’Aodh avaient plus ou moins porté ses fruits, elle avait résisté à l’envie de tuer depuis qu’elle n’avait plus son pendentif mais avec l’apparition de la pleine Lune imminente, ce qu’elle ressentait était bien pire que tout ce qu’elle avait pu imaginer.
« Je ne maitrise rien !! Je suis qu’un animal sauvage !! Tu vois pas non ?! » Hurla t-elle en retour.
Elle avait l’impression à ce moment là que c’était peine perdue qu’une erreur de sa part serait forcément arrivée. Elle savait que cela pourrait nuire à la réputation des lycans qui s’étaient efforcés à s’intégrer dans la société, elle savait qu’elle les déshonorait mais toutes ces sensations étaient désagréables tels des milliers de piques sous son épiderme et ses instincts de monstre qui n’avaient de cesse de la torturer. Elle ne se sentait pas bien dans cette situation.
« Tu crois que ça m’amuse ?! » Continua t-elle dans la même hystérie
La jeune femme serra les dents et enfonça violemment son poing dans une boite aux lettres qui plia sous le choc. Elle tira dessus alors que ces dernières étaient fixées solidement au mur et en arracha une pour la jeter contre un mur. Jamais elle n’avait ressentie pareille rage et c’était comme si toute cette frustration lui explosait au visage. C'était complètement délirant, elle ne maitrisait plus sa colère, elle pétait littéralement les plombs. Ciara vit Aodh se rapprocher d'elle sans doute pour la maitriser mais elle lui attrapa le bras et mordit dedans. Elle n'y allait pas aussi violemment que l'homme qu'elle avait tué de cette manière, puisqu'à ce moment là c'était un geste pour l'empêcher de l'arrêter, instictivement.
Ciara n’avait rien répondu, se contentant de le regarder avec ce même regard noir qu’il lui lançait jusqu’à ce qu’il la plaque contre un mur pour la pousser à parler. Ciara senti la douleur du choc comme une violente décharge dans son dos alors qu’elle agrippa les bras d’Aodh pour l’empêcher d’avoir trop la main prise sur elle. Il était plus fort qu’elle assurément, mais elle n’arrivait pas à se contrôler. Provoquée dans sa colère, elle se débarrassa de lui en le repoussant violemment contre le mur opposé. Les pulsations de son cœur s’étaient de nouveau accélérées dans une danse effrénée lorsqu’elle posa un regard assassin sur Aodh. On l’avait prévenue qu’elle serait particulièrement difficile qu’elle le veuille ou non après toutes ces années où elle avait étouffé ce qu’elle était. Les exercices d’Aodh avaient plus ou moins porté ses fruits, elle avait résisté à l’envie de tuer depuis qu’elle n’avait plus son pendentif mais avec l’apparition de la pleine Lune imminente, ce qu’elle ressentait était bien pire que tout ce qu’elle avait pu imaginer.
« Je ne maitrise rien !! Je suis qu’un animal sauvage !! Tu vois pas non ?! » Hurla t-elle en retour.
Elle avait l’impression à ce moment là que c’était peine perdue qu’une erreur de sa part serait forcément arrivée. Elle savait que cela pourrait nuire à la réputation des lycans qui s’étaient efforcés à s’intégrer dans la société, elle savait qu’elle les déshonorait mais toutes ces sensations étaient désagréables tels des milliers de piques sous son épiderme et ses instincts de monstre qui n’avaient de cesse de la torturer. Elle ne se sentait pas bien dans cette situation.
« Tu crois que ça m’amuse ?! » Continua t-elle dans la même hystérie
La jeune femme serra les dents et enfonça violemment son poing dans une boite aux lettres qui plia sous le choc. Elle tira dessus alors que ces dernières étaient fixées solidement au mur et en arracha une pour la jeter contre un mur. Jamais elle n’avait ressentie pareille rage et c’était comme si toute cette frustration lui explosait au visage. C'était complètement délirant, elle ne maitrisait plus sa colère, elle pétait littéralement les plombs. Ciara vit Aodh se rapprocher d'elle sans doute pour la maitriser mais elle lui attrapa le bras et mordit dedans. Elle n'y allait pas aussi violemment que l'homme qu'elle avait tué de cette manière, puisqu'à ce moment là c'était un geste pour l'empêcher de l'arrêter, instictivement.
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Aodh Ò Murchadah
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par Aodh Ò Murchadah Lun 30 Mai - 21:17
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Ciara & Aodh
“La lune est le rêve du soleil.” ▬ Paul Klee
Aodh n'avait pas prévu que Ciara puisse avoir la force de se soustraire à son emprise aussi aisément et celle-ci l'écarta, l'envoya valser de l'autre côté du couloir. Il chuta, se retrouvant au sol après avoir déséquilibrer, abasourdi par ce revirement de situation inattendu. Il se remit sur ses pieds d'un bond agile, effaré en voyant la jeune femme perdre totalement ses moyens. Elle défonça une boîte aux lettres et, de crainte qu'elle ne fasse pis encore, il fonça sur elle pour l'enchaîner de ses bras et essayer de la raisonner par la parole. Le Parrain avait déjà eu affaire à des jeunes très récalcitrants, d'une violence inouïe, mais Ciara était une adulte faite et, qui plus est, une lycane dont la seconde part, celle animale, avait vécu enfermée par un sortilège. Ce qui déclenchait, en plus de la rage naturelle à la pleine lune et que peu de novices savaient contrôler, une frustration d'une envergure considérable. Aodh sut, à cet instant, qu'il aurait sûrement besoin d'aide pour gérer un tel disciple.
Pour l'instant, malheureusement, il était seul, face à elle, et sut qu'il devrait mettre tout en oeuvre pour se sauvegarder tout en la retenant de son mieux. Alors qu'il s'avançait vers elle, vive et furibonde, elle se retourna et n'hésita pas deux secondes pour lui enfoncer ses crocs dans la chair de son bras le plus proche d'elle. Aodh poussa un hurlement, autant de surprise que de douleur, et alla enfoncer ses doigts dans sa bouche pour lui écarter les mâchoires. Comme on le ferait d'un chien, il alla le plus au fond de sa gorge, toucha la glotte, ce qui la fit crachoter et enfin desserrer les dents. Son bras libéré, Aodh fit quelques pas en arrière et admira avec effroi les quatre trous qui lui transperçaient l'avant-bras et desquels un sang fluide s'échappait en abondance. Sans attendre, il réagit, et envoya un direct de l'autre bras dans le visage de Ciara, sans même essayer de se retenir. Sa colère faisait office de bouclier à la douleur physique et ce coup ne lui ferait pas le même effet que si elle était normale, et il devait donc y mettre toute sa puissance pour espérer la déstabiliser suffisamment.
Heureusement, cela la sonna assez pour qu'elle chancelle sur ses jambes. Aodh en profita, malgré son bras qui l'élançait, pour l'entourer de ses bras par l'arrière et venir lui cogner à plusieurs reprises le crâne contre le mur, jusqu'à ce qu'une tache carmin apparaisse sur la tapisserie blanc crème. Il pesta, sachant qu'il devrait repeindre tout le mur, puis, voyant qu'elle était bien engourdie, il se permit de la relâcher enfin. A moitié assommée, cela allait la calmer un moment, espérait-il, et Aodh l'obligea à lui faire face en l'empoignant par les épaules. Il releva son menton et planta ses yeux, tels deux dards noirs, dans les siens. Sa respiration était saccadée et il sentait en lui des émotions bien trop fortes ; il avait un mal de chien à garder son rôle de protecteur. Plusieurs longues secondes lui furent nécessaires pour récupérer ses esprits, à lui aussi, et mettre de côté sa propre furie.
- Bon. Tu vas me donner du fil à retordre...
Dans de telles circonstances, le Parrain savait que la délicatesse était un luxe inutile. Il attrapa la jeune femme par la nuque, la faisant un peu gémir, et la força à avancer dans son appartement pour ensuite lui ordonner de s'asseoir. Il alla dans sa cuisine et, rapidement, avant qu'elle ne reprenne complètement sa pleine colère, il prit un shaker dans lequel se trouvait une mixture d'une composition étrange et vieille comme le monde, un concentré de plantes médicinales aux effets ne fonctionnant que sur leur race.
- Bois ça. Ça devrait suffire à te calmer quelques heures jusque là où je veux t'emmener avant le crépuscule. Tu sera trop dangereuse pour qu'on reste en ville.
Il désirait prendre sa voiture et l'embarquer dans la campagne, en forêt. Là, au moins, elle risquait de ne tuer personne. Enfin, personne d'autre... Se rappelant qu'elle avait déjà répandu le sang ce soir, il poussa un juron. Elle était sous sa responsabilité, bon sang... Il avait stupidement cru possible qu'elle vienne d'elle-même chez lui et à une heure trop tardive dans la journée sans qu'un incident ne soit causé. Ce meurtre, en espérant qu'il n'y en ait qu'un, était de sa faute, même plus que de la sienne. Il força Ciara à boire le breuvage amer puis se préoccupa de prévenir, la mort dans l'âme, de son échec et du massacre que les autres Parrains devront camoufler de leur mieux.
© Gasmask
Ciara Ó Ceallaigh
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par Ciara Ó Ceallaigh Lun 30 Mai - 21:49
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Rouge de colère alors qu’elle avait fermement saisi le bras de ses mâchoires, Ciara lâcha prise lorsqu’Aodh trouva comment la faire s’étouffer. Elle toussa, tapant sur son buste et ne vit pas le coup arriver. Il la maltraita comme l’animal féroce pour lequel elle se faisait passer et finalement, Ciara se retrouva sonnée à terre. Elle rouvrit les yeux, le sol tanguait, le monde était flou et voilé. Elle eu l’impression d’être entrain de mourir n court instant jusqu’à ce qu’elle se senti de nouveau sur ses jambes et avança comme une marionnette jusqu’à l’intérieur de l’appartement d’Aodh.
Le confort du canapé contrasta avec la froideur du sol qui avait rencontré sa joue. Il lui avait explosé l’arcade, elle saignait abondamment mais cela n’était sans doute rie comparé à ce qu’elle lui avait fait. La migraine s’était emparée d’elle, complètement dans les vapes comme si elle avait prit de la droguer avec ces douleurs en plus. Elle entendit les paroles d’Aodh, sa voix était amplifiée dans les oreilles et lorsqu’il lui donna un truc en lui ordonnant de boire elle le fit sans broncher. Elle réalisait e qu’il s’était passé, revenant à elle. Elle manqua d recracher la boisson tant elle était amère mais se força à tout boire d’une traite. Elle passa la main sur son front après avoir reposé le verre, essuyant les sueurs froides qui commençaient à apparaitre sous l’angoisse. Jamais elle ne s’était sentie dans un tel état.
Ciara demeura silencieuse, ressentant très vite les effets de la mixture qu’il lui avait fait boire alors qu’il était sans doute en train de soigner les plaies qu’elle lui avait infligée. Elle se souvenait de ce jour là où elle avait failli se transformer, cette première nuit, de la douleur ressentie de cette envie de tuer. Comment pourrait elle vivre correctement avec de tels ressentis ? Comment ferait-elle pour vivre si elle ne parvenait pas à se contrôler ? Ca avait l’air mal parti malgré son assiduité lors des exercices que lui avait donné Aodh. Ses pensées se tournèrent vers ce dernier, elle l’avait sans doute déçu, il ne serait plus aussi sympathique avec elle et elle avait l’impression qu’au final elle ne sortirait pas gagnante de cette histoire. Elle reporta son regard sur son parrain, n’osant rien dire.
Une fois remise en état, ils s’en allèrent à bord de la voiture d’Aodh. Ciara avait passé les premières minutes à observer le paysage verdoyant de l’Irlande défilant sous ses yeux avec nostalgie puis s’était finalement endormie pour le reste du trajet. Elle ignorait combien de temps il s’était écoulé depuis Dublin jusqu’à leur point d’arrivée, ils étaient perdus en pleine nature, le vent soufflait fort et le temps n’était pas clément. Ciara se réveilla en sursaut lorsqu’elle le sentit freiner et observa les alentours depuis sa place de passager.
« Je suis désolée Aodh. » Commença t-elle
La jeune femme se mordit les lèvres, elle faisait référence à ce qu’il s’était passé espérant que cela suffise pour qu’il ne lui en tienne pas trop rigueur. Elle senti son nez picoter et elle réprima un sanglot tout en essuya les quelques larmes qui perlèrent le long de ses joues tout en détachant sa ceinture de sécurité.
« Je sais pas ce qu’il m’arrive, j’ai l’impression de ne pas en être capable. Je crois que le mieux serait de veiller à ce que je ne me transforme jamais. »
Ciara cacha son visage entre ses mains, dépassée.
Le confort du canapé contrasta avec la froideur du sol qui avait rencontré sa joue. Il lui avait explosé l’arcade, elle saignait abondamment mais cela n’était sans doute rie comparé à ce qu’elle lui avait fait. La migraine s’était emparée d’elle, complètement dans les vapes comme si elle avait prit de la droguer avec ces douleurs en plus. Elle entendit les paroles d’Aodh, sa voix était amplifiée dans les oreilles et lorsqu’il lui donna un truc en lui ordonnant de boire elle le fit sans broncher. Elle réalisait e qu’il s’était passé, revenant à elle. Elle manqua d recracher la boisson tant elle était amère mais se força à tout boire d’une traite. Elle passa la main sur son front après avoir reposé le verre, essuyant les sueurs froides qui commençaient à apparaitre sous l’angoisse. Jamais elle ne s’était sentie dans un tel état.
Ciara demeura silencieuse, ressentant très vite les effets de la mixture qu’il lui avait fait boire alors qu’il était sans doute en train de soigner les plaies qu’elle lui avait infligée. Elle se souvenait de ce jour là où elle avait failli se transformer, cette première nuit, de la douleur ressentie de cette envie de tuer. Comment pourrait elle vivre correctement avec de tels ressentis ? Comment ferait-elle pour vivre si elle ne parvenait pas à se contrôler ? Ca avait l’air mal parti malgré son assiduité lors des exercices que lui avait donné Aodh. Ses pensées se tournèrent vers ce dernier, elle l’avait sans doute déçu, il ne serait plus aussi sympathique avec elle et elle avait l’impression qu’au final elle ne sortirait pas gagnante de cette histoire. Elle reporta son regard sur son parrain, n’osant rien dire.
Une fois remise en état, ils s’en allèrent à bord de la voiture d’Aodh. Ciara avait passé les premières minutes à observer le paysage verdoyant de l’Irlande défilant sous ses yeux avec nostalgie puis s’était finalement endormie pour le reste du trajet. Elle ignorait combien de temps il s’était écoulé depuis Dublin jusqu’à leur point d’arrivée, ils étaient perdus en pleine nature, le vent soufflait fort et le temps n’était pas clément. Ciara se réveilla en sursaut lorsqu’elle le sentit freiner et observa les alentours depuis sa place de passager.
« Je suis désolée Aodh. » Commença t-elle
La jeune femme se mordit les lèvres, elle faisait référence à ce qu’il s’était passé espérant que cela suffise pour qu’il ne lui en tienne pas trop rigueur. Elle senti son nez picoter et elle réprima un sanglot tout en essuya les quelques larmes qui perlèrent le long de ses joues tout en détachant sa ceinture de sécurité.
« Je sais pas ce qu’il m’arrive, j’ai l’impression de ne pas en être capable. Je crois que le mieux serait de veiller à ce que je ne me transforme jamais. »
Ciara cacha son visage entre ses mains, dépassée.
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Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Lun 30 Mai - 23:06
Fullmoon
Ciara & Aodh
“La lune est le rêve du soleil.” ▬ Paul Klee
Après avoir enveloppé sa blessure d'un bandage, qui s'imprégna de sang rapidement, Aodh alla voir si Ciara se sentait un peu mieux. Sa colère fit place à un désarroi inévitable, comme après une cuite monstrueuse où les souvenirs étaient des bribes instables de la mémoire. Pareillement que reprendre sa personnalité alors qu'on avait été en crise de schizophrénie. Aodh avait connu ça, il y a fort longtemps, et pouvait à peu près s'en rappeler, suffisamment en tout cas pour avoir un peu de compassion envers elle et, du coup, apaiser sa propre hargne. Il revint près d'elle avoir une boîte de soins et entreprit de désinfecter son arcade sourcilière, qui garderait une magnifique entaille pendant un moment. Il y colla un pansement, osa un sourire, dans l'espoir de la rassurer un tant soit peu.
Ils ne tardèrent pas à prendre la route, l'homme au volant, Ciara ayant pris place à l'arrière où elle se permit un petit somme. L'infusion faisait effet. Ce savant mélange de plantes agissaient sur les émotions, annihilant toute forme de colère pour la transformer en un abattement proche de la plus profonde des dépressions. Aodh ne fut donc pas étonné, lorsqu'il freina et que, en sursaut, elle s'éveilla, de la voir se désoler autant sur son sort. Les mains du lycan serrèrent le volant, à faire blanchir ses phalanges, mais il répondit sur un ton doucereux, paternel :
- A moi de m'excuser, Ciara. C'est ma faute. J'aurais dû prévoir que te laisser seule aujourd'hui n'aurait apporté que des ennuis...
D'un coup de pied, il ouvrit en grand sa portière et alla ouvrir celle de la jeune femme. Il l'aida à sortir en lui offrant sa main, la devinant encore un peu sous le choc des coups qu'il avait dû lui porter. Fort heureusement, Aodh n'était pas un homme prompt à la pitié lorsqu'il savait avoir agi pour le bien d'un grand nombre de personnes, et même si elle devait souffrir d'une quelconque façon, il savait pertinemment qu'il avait fait ce qu'il devait faire. Il n'y avait aucun remord à avoir sur ce sujet. Habitué à cet endroit, malgré la pénombre croissante, il guida Ciara à travers un petit sentier de terre battue qui les éloigna de plus en plus de toute forme de civilisation, jusqu'à les enfoncer au plus profond d'une forêt. Le crépuscule laisserait bientôt sa place à la nuit noire, mais ils y voyaient encore suffisamment avec leur yeux d'humain pour qu'Aodh leur trouve un endroit propice à la suite de la soirée. Deux souches d'arbres couchées étaient affalés, là, des sièges parfaits. Le lycan prit place et invita Ciara à faire de même. Sa voix se fit murmurante lorsqu'il parla, perturbant à peine le silence nocturne.
- Les effets de la boisson vont bientôt s'estomper, et la barrière te protégeant de l'attraction lunaire va disparaître. Tu vas de nouveau ressentir toute la rage de tout à l'heure. Sauf que, à présent, tu vas te concentrer sur mes yeux et ma voix. Tu devras m'écouter, quoiqu'il advienne. Ça va être dur, Ciara, mais tu peux y arriver.
Son potentiel, qu'il avait décelé, était aussi son pire ennemi. Si elle avait une grande force, cette même force était aussi à même de l'engloutir et de la détruire, à terme. Aodh était prêt à devoir encore se battre contre elle, toute la nuit s'il le fallait. Il ne s'attendait pas à réussir à la canaliser ce soir. Plusieurs pleines lunes seront sûrement nécessaires. Mais, demain, à l'aube, la puissance dévastatrice en son sein perdra du terrain, et elle, par contre, gagnera en assurance. C'était là son unique but pour ce cycle.
© Gasmask
Ciara Ó Ceallaigh
Messages : 75
Date d'inscription : 31/03/2016
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par Ciara Ó Ceallaigh Mar 31 Mai - 0:12
Fullmoon.
-
Ils sortirent de la voiture afin de s’installer. Le moment serait bientôt venu, Ciara en avait conscience et Aodh tenta d’abord de la rassurer en lui faisant comprendre qu’il était avec elle et qu’il ne comptait pas la laisser tomber. C’était certes rassurant mais elle avait vu qu’elle était aussi capable de lui faire du mal, elle n’avait pas l’habitude qu’on cherche autant à l’aider et avait peur de trop lui faire confiance. De toute manière, elle n’avait plus le choix. Les minutes s’écoulèrent, Aodh lui expliqua en détails tout ce qu’elle allait ressentir, ce qu’il allait devoir faire pour que tout se passe bien et au cas où cela dérape. Elle serait un lycan sauvage, a moitié accompli et surtout paumé, il s’attendait à ce que ses réactions soient quelque peu brutales mais se tenait prêt.
Lorsque les effets de la boisson commencèrent à s’estomper, elle se senti ventiler, ayant peine a respirer en ayant l’impression que son sang était en train de bouillir dans ses veines. La nuit était en train de tomber : il était l’heure.
A un moment elle tourna le regard, la pleine Lune se reflétant dans ses iris ne firent qu’amplifier les effets craints jusque là. Ses spasmes se firent plus grand alors qu’elle ressenti ses premiers effets sur son épiderme alors que la boisson ne faisait plus effet. Elle cacha son visage entre ses mains, tremblante, mais Aodh vint les lui arracher de son visage toujours dans cette même optique de la forcer à se focaliser sur sa voix alors qu’il continuait de parler pour l’aider à contrôler ce qu’il était en train de se passer. Elle le sentait dans tout son corps, ses os semblaient bouger et sa respiration s’emballait comme si son cœur allait lâcher sous la pression. La jeune femme tenta de maitriser son souffle, respirant par grosses bouffées d’airs et expirations calculées pour mieux appréhender cette grande douleur. Il lui demandait de rester concentrée sur ses yeux mais elle avait du mal à tenir sa tête debout, alors que les douleurs se firent soudainement plus vives.
« Arrête ça !!! » Hurla t-elle soudainement en repoussant Aodh.
La rage était revenue, Ciara se leva soudainement de la place, ayant eu envie de fuir loin d’ici et de trouver quelque chose pour cesser la transformation mais c’était hélas beaucoup trop tard. Elle plia, se retrouvant à genoux au sol alors que son corps commença à muter. Ses plaintes de douleur se firent bien plus intenses, elle continua d’avancer en croyant pouvoir à un moment se relever. Ses mains agrippant l’herbe elles changèrent de couleur, une fourrure poussa instantanément remontant le long de ses bras.
Quelques longues secondes de douleur après, elle était totalement transformée. Ce fut l’effet d’une pièce étouffante, elle ne comprenait pas ce qu’elle voyait, ce qu’elle ressentait et se sentait immensément vulnérable, terrorisée. Elle se redressa sentant le danger dans son dos et fit volte face en montrant les crocs. Un grognement accueilli la présence qu’elle avait encore du mal à déterminer en étant pas habituée à vivre de ces sens là et qu’elle avait peine à remettre de l’ordre dans ses pensées : qui était elle ? Que faisait-elle ? Où était-elle ? Tout ce qu’elle ressentait c’était ces instincts primitifs de faire du mal, encore et toujours. Elle tourna autour d’Aodh, les babines retroussées et le poil hérissé en le percevant à ce moment là comme une menace. Elle le sentait comme un lycan et avait donc un besoin naturel de vouloir s’imposer pour ne pas se faire manger comme s’il s’agissait d’une chaine alimentaire. Son agressivité n’était autre que de la dominance, elle hurla contre lui, grondant violemment et s’il faisait le moindre mouvement, elle n’hésiterait pas à se jeter sur lui pour lui arracher les tripes.
Lorsque les effets de la boisson commencèrent à s’estomper, elle se senti ventiler, ayant peine a respirer en ayant l’impression que son sang était en train de bouillir dans ses veines. La nuit était en train de tomber : il était l’heure.
A un moment elle tourna le regard, la pleine Lune se reflétant dans ses iris ne firent qu’amplifier les effets craints jusque là. Ses spasmes se firent plus grand alors qu’elle ressenti ses premiers effets sur son épiderme alors que la boisson ne faisait plus effet. Elle cacha son visage entre ses mains, tremblante, mais Aodh vint les lui arracher de son visage toujours dans cette même optique de la forcer à se focaliser sur sa voix alors qu’il continuait de parler pour l’aider à contrôler ce qu’il était en train de se passer. Elle le sentait dans tout son corps, ses os semblaient bouger et sa respiration s’emballait comme si son cœur allait lâcher sous la pression. La jeune femme tenta de maitriser son souffle, respirant par grosses bouffées d’airs et expirations calculées pour mieux appréhender cette grande douleur. Il lui demandait de rester concentrée sur ses yeux mais elle avait du mal à tenir sa tête debout, alors que les douleurs se firent soudainement plus vives.
« Arrête ça !!! » Hurla t-elle soudainement en repoussant Aodh.
La rage était revenue, Ciara se leva soudainement de la place, ayant eu envie de fuir loin d’ici et de trouver quelque chose pour cesser la transformation mais c’était hélas beaucoup trop tard. Elle plia, se retrouvant à genoux au sol alors que son corps commença à muter. Ses plaintes de douleur se firent bien plus intenses, elle continua d’avancer en croyant pouvoir à un moment se relever. Ses mains agrippant l’herbe elles changèrent de couleur, une fourrure poussa instantanément remontant le long de ses bras.
Quelques longues secondes de douleur après, elle était totalement transformée. Ce fut l’effet d’une pièce étouffante, elle ne comprenait pas ce qu’elle voyait, ce qu’elle ressentait et se sentait immensément vulnérable, terrorisée. Elle se redressa sentant le danger dans son dos et fit volte face en montrant les crocs. Un grognement accueilli la présence qu’elle avait encore du mal à déterminer en étant pas habituée à vivre de ces sens là et qu’elle avait peine à remettre de l’ordre dans ses pensées : qui était elle ? Que faisait-elle ? Où était-elle ? Tout ce qu’elle ressentait c’était ces instincts primitifs de faire du mal, encore et toujours. Elle tourna autour d’Aodh, les babines retroussées et le poil hérissé en le percevant à ce moment là comme une menace. Elle le sentait comme un lycan et avait donc un besoin naturel de vouloir s’imposer pour ne pas se faire manger comme s’il s’agissait d’une chaine alimentaire. Son agressivité n’était autre que de la dominance, elle hurla contre lui, grondant violemment et s’il faisait le moindre mouvement, elle n’hésiterait pas à se jeter sur lui pour lui arracher les tripes.
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Aodh Ò Murchadah
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Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
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par Aodh Ò Murchadah Mar 31 Mai - 15:05
Fullmoon
Ciara & Aodh
“La lune est le rêve du soleil.” ▬ Paul Klee
- Concentre-toi sur ma voix, Ciara ! Ecoute mes mots, reste concentr...
Il ne cessait de la houspiller ainsi jusqu'à ce que la jeune femme, apparemment au bout de ce qu'elle pouvait endurer sans réagir, le repoussa violemment. Aodh chuta à moitié de sa souche, se récupérant de justesse sur ses pieds et, le temps de faire volte-face, il la vit plus loin, repliée sur elle-même. La lune entamait son office sur son corps et, une lueur avide dans le regard, le Parrain admira la première transformation de sa protégée. Cela avait toujours un petit quelque chose d'exceptionnel... d'unique.
Hurlant telle une possédée, Ciara tremblait, voyant avec effroi son anatomie se métamorphoser, se couvrant d'une fourrure sombre, ses yeux prenant la couleur jaune des loups. Ses dents s'allongèrent, devinrent pointues, ainsi que ses ongles devenant des griffes acérées. Elle ne cessait de gémir et d'implorer n'importe quoi, le regard révulsé, comme prise d'une panique innommable. Aodh savait ce qu'elle ressentait pour en avoir encore de légers souvenirs et il fut pris de chagrin à la voir ainsi se tordre de douleur et essayer vainement de lutter contre sa vraie nature. Mais, pour ce passage bien précis, il n'avait pas grand-chose à faire. Il devait, toutefois, se préparer à la combattre, car, bientôt, sa part humaine s'évaporerait, engloutie par la louve furieuse. En effet, quelques minutes plus tard, la transformation achevée, elle lui fit face et rien n'indiquait qu'elle le reconnaissait favorablement. Il se doutait bien qu'elle le voyait comme un adversaire sur son territoire.
- Ciara ?
Il essaya tout de même de voir si l'appeler par son nom aurait un effet quelconque. Aodh s'avança vers elle, prudent, à pas très lents, sans quitter des yeux ceux de la louve-garou. Tous ses muscles étaient tendus, ses sens alerte, guettant le moindre bruissement d'air pour reculer d'un grand bon en arrière. Non pour fuir, bien sûr.
- Ciara. C'est ton nom. Souviens-toi de ton nom comme je te l'ai dit plusieurs fois. Ciara. Ciara. C'est le plus important à retenir. Tu m'entends ? Ciara, écoute-moi, écoute ton nom.
Il parlait d'un ton calme, posé, dénué de toute crainte possible. Il n'était toutefois pas dupe : une lycane comme elle ne se laisserait pas apaiser si aisément. Mais aucun geste, aucun acte positif n'était inutile. S'exprimer ainsi pouvait porter ses fruits sur le long terme, apporter une première pierre à l'édifice. Le nom ainsi répété, inlassablement, finirait par rentrer dans la mémoire de la bête, et pénétrer jusqu'à celle de l'humaine, les reliant.
© Gasmask