Au clair de la Lune
Ciara Ó Ceallaigh
Messages : 75
Date d'inscription : 31/03/2016
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par Ciara Ó Ceallaigh Lun 25 Avr - 22:28
Au clair de la Lune
-
« J’appelle la police, tiens la » !
« Vous me faites maaaaal ! » Pleurnicha Ciara comme si cela pouvait changer quelque chose.
Elle avait soudainement paniqué à l’entente d’un appel de la police pour la faire coffrer. Avec tout ce qu’elle faisait derrière cela risquait de mettre sa couverture à mal. Elle avait toujours bien couvert ses arrières, il n’y avait aucune preuve pour l’accuser des crimes qu’elle avait commis, toutefois elle savait les techniques de la police suffisamment utile pour qu’ils puisent comprendre qu’elle avait des choses à cacher derrière son minois d’ange. La jeune femme ne pouvait pas se laisser embarquer au risque de tout foutre en l’air en encore plus d’être livrée aux mains d’une organisation. Elle n’avait rien contre la garde mais puisqu’ils travaillaient avec le conclave, ils étaient potentiellement dangereux pour elle et ses ambitions.
La jeune femme réussi à mettre un coup dans les bourses de l’homme qui la tenait en ayant posé son pied sur son visage avant de lui mordre violemment le bras. Elle n’avait pas pu s’en empêcher, c’était ses instincts d’animal qui parlaient pour elle et puisque c’était la pleine Lune, elle était particulièrement agitée. Ciara ne s’était jamais transformée complètement et avec le talisman qu’elle portait constamment autour du cou, cela n’était pas prêt d’arriver. Néanmoins elle pouvait acquérir quelques facultés, particulièrement lors de la pleine Lune qui lui furent à ce moment là bien utiles. Ciara se libéra de l’emprise de l’homme, laissant tomber la grosse liasse de billet qu’elle venait de voler dans la caisse après avoir profité d’un regard en arrière du propriétaire des lieux. Elle n’avait jamais eu envie que cela finisse comme ça et qu’on la prenne la main dans le sac.
« Attrape-la !!! »
Ciara se mit à courir dans la petite supérette, puisque l’entrée était bloquée par le propriétaire le temps qu’ils ne règlent le problème de cette petite voleuse, elle n’avait d’autre choix que de trouver une autre issue. Ses semelles crissaient sur le carrelage, d’un geste en passant le bras elle fit tomber des étalages boites de conserves et céréales en tout genre. La lycane trouva même ce jeu amusant alors qu’elle avait toujours rêvé de foutre le bordel dans un magasin. En passant par les liquides, elle laissa se déverser sur le sol les bouteilles de vin qui s’étaient brisées par terre. Ciara étouffa un rire, se laissant même loisir d’aller faire un tour du côté des rouleaux d’essuie cul, perçant le plastique pour balancer les rouleaux un peu partout. Elle faisait tourner en bourrique ces deux hommes qui ne faisaient que se casser la gueule à tour de rôle en voulant l’attraper. Ciara monta agilement sur les étalages, s’accrochant aux quelques décorations suspendues avant de se laisser retomber deux allées plus loin. Puisqu’elle les avait semés, elle pouvait regagner la sortie, elle aurait le temps de défoncer les portes.
Courant de tout ce qu’elle pouvait malgré l’essoufflement, la jeune femme se retrouva à l’entrée et déchanta très vite. Il y avait plusieurs flics qui l’attendaient, armes braquées sur elles alors que les gyrophares éclairaient son visage devenu soudainement moins joyeux. Elle se maudissait de s’être laissée emportée par le jeu, encore une fois par un désir primitif tel un chien-chien jouant avec sa baballe. Ciara leva les mains en guise de coopération mais fut soudainement fauchée. Le propriétaire s’était jeté sur elle, la faisant tomber au passage et lui asséna un coup de poing dans le visage. Par ce geste, l'agitation se fit de plus belle, les flics rengainèrent leurs armes. Ciara eu tout juste le temps de se dégager et de se frayer un chemin.
Elle sorti alors du magasin, poursuivie par les flics et grimpa partout où elle pouvait grimper pour les semer. En quelques minutes elle se retrouva seule, à l'orée d'un bois où elle voyait au loin la voiture de police sur sa trace. Ils ne la trouveraient pas, elle était tranquille et pour en être sure, elle allait rester dans ce bois pour le reste de la nuit.
« Vous me faites maaaaal ! » Pleurnicha Ciara comme si cela pouvait changer quelque chose.
Elle avait soudainement paniqué à l’entente d’un appel de la police pour la faire coffrer. Avec tout ce qu’elle faisait derrière cela risquait de mettre sa couverture à mal. Elle avait toujours bien couvert ses arrières, il n’y avait aucune preuve pour l’accuser des crimes qu’elle avait commis, toutefois elle savait les techniques de la police suffisamment utile pour qu’ils puisent comprendre qu’elle avait des choses à cacher derrière son minois d’ange. La jeune femme ne pouvait pas se laisser embarquer au risque de tout foutre en l’air en encore plus d’être livrée aux mains d’une organisation. Elle n’avait rien contre la garde mais puisqu’ils travaillaient avec le conclave, ils étaient potentiellement dangereux pour elle et ses ambitions.
La jeune femme réussi à mettre un coup dans les bourses de l’homme qui la tenait en ayant posé son pied sur son visage avant de lui mordre violemment le bras. Elle n’avait pas pu s’en empêcher, c’était ses instincts d’animal qui parlaient pour elle et puisque c’était la pleine Lune, elle était particulièrement agitée. Ciara ne s’était jamais transformée complètement et avec le talisman qu’elle portait constamment autour du cou, cela n’était pas prêt d’arriver. Néanmoins elle pouvait acquérir quelques facultés, particulièrement lors de la pleine Lune qui lui furent à ce moment là bien utiles. Ciara se libéra de l’emprise de l’homme, laissant tomber la grosse liasse de billet qu’elle venait de voler dans la caisse après avoir profité d’un regard en arrière du propriétaire des lieux. Elle n’avait jamais eu envie que cela finisse comme ça et qu’on la prenne la main dans le sac.
« Attrape-la !!! »
Ciara se mit à courir dans la petite supérette, puisque l’entrée était bloquée par le propriétaire le temps qu’ils ne règlent le problème de cette petite voleuse, elle n’avait d’autre choix que de trouver une autre issue. Ses semelles crissaient sur le carrelage, d’un geste en passant le bras elle fit tomber des étalages boites de conserves et céréales en tout genre. La lycane trouva même ce jeu amusant alors qu’elle avait toujours rêvé de foutre le bordel dans un magasin. En passant par les liquides, elle laissa se déverser sur le sol les bouteilles de vin qui s’étaient brisées par terre. Ciara étouffa un rire, se laissant même loisir d’aller faire un tour du côté des rouleaux d’essuie cul, perçant le plastique pour balancer les rouleaux un peu partout. Elle faisait tourner en bourrique ces deux hommes qui ne faisaient que se casser la gueule à tour de rôle en voulant l’attraper. Ciara monta agilement sur les étalages, s’accrochant aux quelques décorations suspendues avant de se laisser retomber deux allées plus loin. Puisqu’elle les avait semés, elle pouvait regagner la sortie, elle aurait le temps de défoncer les portes.
Courant de tout ce qu’elle pouvait malgré l’essoufflement, la jeune femme se retrouva à l’entrée et déchanta très vite. Il y avait plusieurs flics qui l’attendaient, armes braquées sur elles alors que les gyrophares éclairaient son visage devenu soudainement moins joyeux. Elle se maudissait de s’être laissée emportée par le jeu, encore une fois par un désir primitif tel un chien-chien jouant avec sa baballe. Ciara leva les mains en guise de coopération mais fut soudainement fauchée. Le propriétaire s’était jeté sur elle, la faisant tomber au passage et lui asséna un coup de poing dans le visage. Par ce geste, l'agitation se fit de plus belle, les flics rengainèrent leurs armes. Ciara eu tout juste le temps de se dégager et de se frayer un chemin.
Elle sorti alors du magasin, poursuivie par les flics et grimpa partout où elle pouvait grimper pour les semer. En quelques minutes elle se retrouva seule, à l'orée d'un bois où elle voyait au loin la voiture de police sur sa trace. Ils ne la trouveraient pas, elle était tranquille et pour en être sure, elle allait rester dans ce bois pour le reste de la nuit.
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Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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par Aodh Ò Murchadah Mar 26 Avr - 21:25
Au clair de la lune
Ciara & Aodh
“Tu sais ce que c'est la mélancolie? Tu as déjà vu une éclipse? Et bien, c'est ça: la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. La nuit en plein jour.” ▬ Christian Bobin
La lune montait, Aodh grondait, de joie. Sous sa forme bestiale, son corps se mouvait parmi les ombres, ombre lui-même, dans un silence impeccable, se frayant un chemin parmi les nombreux arbres de la forêt entourant Dublin. L'Irlande avait cette particularité fort appréciée de ceux de son espèce : le pays entier était recouvert de régions boisées, lorsque ce n'était pas des plaines à perte de vue. La nature, verdoyante, rongeait chaque parcelle de cette immense île, offrant aux animaux comme aux lycanthropes un énorme terrain de vie pleine de richesses. Aodh avait, de par ses fonctions, rarement l'occasion de profiter de cette aubaine, lui qui subissait chaque mois l'appel déchirant de la lune ronde et blanche, le suppliant presque de chanter avec lui et de laisser libre cours à ses instincts primaires. Bon nombre de fois Aodh eut dû réprimer ses pulsions, souffrant le martyr durant une nuit complète, non pas qu'il ait du mal à ne pas se transformer, mais parce qu'il était atroce pour un lycan de ne jamais abandonner sa part humaine durant autant de semaines, de mois. Ce soir, cependant, la chance lui avait souri. Aucune responsabilité ne l'incombait plus que d'habitude et il s'octroya, enfin, une nuit pour lui-même.
Malgré le fait de savoir qu'il risquait fort bien de perdre le contrôle, en partie, il ne pouvait plus se retenir. En effet, après autant de lunes à se retenir, il allait réagir comme un drogué qui assouvissait sa peine du manque avec une dose ; elle serait forte, très forte, et provoquerait une réaction corporelle relativement spectaculaire. Il sortit de chez lui et se mit à déambuler dans les ruelles de Dublin, au crépuscule, guettant le premier rayon de lune qui viendrait lui caresser le visage. Il devait avoir l'air d'un fou à errer ainsi, le nez en l'air, le souffre court, le pas vif et hésitant à la fois. Des reflets rougeoyants, à qui pouvait le remarquer, éclaboussaient de temps en temps son regard à mesure que la lune apparaissait, tel un fantôme céleste, dans le ciel de plus en plus obscur. Les derniers traits de lumière, dorant le dessous des rares nuages, finirent par s'estomper, et, à ce moment-là, le cœur d'Aodh implosa littéralement. Ignorant totalement les œillades abasourdies des quelques personnes présentes dans les parages, il se mit à courir tel l'amok de Malaisie jusqu'à atteindre un lieu bien moins fréquenté, en lisière de forêt. Finalement, avec un sentiment libérateur des plus grisant, il laissa tout son être se métamorphoser. Plusieurs minutes plus tard, le voisinage put entendre le long et lugubre chant d'un loup.
Courir, courir, courir, à n'en plus pouvoir respirer. La vision floue, la conscience fragile de lui-même, Aodh se mit en chasse. La moindre odeur le faisait bifurquer parmi les troncs pour ensuite bondir sur un animal quelconque et l'attraper entre ses griffes. Il dévora lapins, oiseaux et autres bestioles sans aucune distinction ni aucun repos durant plus d'une heure. Comme prévu, il dégénéra, partant dans les excès, arrivant à peine à s'arrêter de cavaler ainsi. Sa soif de sang et sa rage animale l'engloutissaient complètement et son âme humaine galérait véritablement à rester assez en surface pour ne pas qu'il perde la raison et ne tue autre chose que des animaux. A plusieurs reprises, il eut des absences, il dut lutter, se reprendre de son mieux, mais la lune restait la plus puissante. Aodh finit par cesser sa course folle pour se loger sur un rocher et, le museau pointer vers sa belle nocturne, il chanta pour elle tout son soûl. La transe le gagna et, doucement, les prémices de l'apaisement arrivèrent.
Un léger bruissement dans le feuillage coupa net sa mélopée, lui arrachant un grondement nerveux. Son ouïe lui permettait d'entendre loin et, à en juger par le faible son, cela devait se trouver à trois kilomètres, à quelques pieds près. Suivant sa curiosité, il se remit à détaler, à un rythme plus modéré cette fois-ci. A mesure qu'il avançait vers le bruit de pas crissant sur les feuilles mortes revenait son goût de la traque et de la chasse. Sauf que, à la place de l'odeur d'une proie, il sentit celle d'un autre de sa race. Qui ne faisait pas partie de sa Famille. Un étranger ou, plutôt, une étrangère, comprit-il aux effluves fleuris. Il s'élança sans attendre à une cadence plus rapide jusqu'à...
Jusqu'à arriver face à la lycane, tout crocs et griffes dehors, après un bond magistral par-dessus des bosquets. Il poussa un hurlement menaçant, grondant de plus belle, l'échine recourbée et ses oreilles de canidés bien droites, ainsi que sa queue, en une attitude qui ne voulait dire qu'une chose : ta présence m'insupporte, ici, c'est chez moi, ma terre que tu foules, et si tu ne pars pas... Je te tue sur-le-champ.
© Gasmask
Ciara Ó Ceallaigh
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par Ciara Ó Ceallaigh Mer 27 Avr - 1:43
Au clair de la Lune
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Elle n’aurait pas pu tomber pire à ce moment là que de se retrouver nez à nez avec un lycan qui n’avait visiblement pas l’air content. Ciara poussa un hurlement de terreur tout en se recroquevillant sur elle-même pour ne pas regarder la bête. Comment pouvait-il en être autrement ? Le seul qu’elle avait croisé dans toute sa vie avait fini par la mordre et faire d’elle une lycane, visiblement c’était naturel chez eux de ne pas être sympathique et ce n’était sans doute qu’une question de temps avant qu’il ne se mette lui aussi à la dévorer. Le sentait-il qu’elle en était une aussi? Ciara n’en avait aucune idée, n’étant elle-même pas capable de faire la différence. La jeune femme se rendit compte qu’elle n’était toujours pas morte et osa jeter un œil sur la dite bestiole, tremblant de peur. Peut être qu’après tout elle avait une chance de s’en sortir ? Elle se leva doucement, mettant ses mains devant elle en signe de soumission alors qu’elle n’avait jamais eu aussi peur de sa vie depuis le premier. Elle était effrayée, horrifiée et n’avait aucune idée de comment agir pour limiter les dégâts. Elle n’avait pas d’arme sur elle et n’était pas certaine d’avoir la même chance que la seule et dernière fois.
« Tout doux…tout doux… me mange pas… »
Ciara était prise de tremblement, sentant la peur à plein nez alors qu’elle fit un pas de côté, puis un autre. Elle était coincée, regardait à droite et à gauche sans savoir quoi faire puis prit son courage à deux mains et jeta son sac à dos sur le lycan pour l’occuper en l’espace de quelques secondes et se donner un peu plus d’avancer en se mettant à courir de tout ce qu’elle pouvait. Elle s’enfonça dans le bois, galopant tel un guépard en voyant ses capacités humaines décuplées.
Si seulement elle avait su comment s’accepter elle se serait probablement transformée pour lui échapper et courir encore plus vite ou même faire face et se battre – ce qu’aurait certainement fait tout lycan normal d’ailleurs mais ce ne fut pas son cas puisqu’elle ne s’était jamais transformée. Ciara continua de courir à s’en brûler les poumons, jetant des regards derrière elle avec panique jusqu’à accrocher le tronc d’un arbre et y grimper aussi vite qu’un chat. Elle ignorait totalement si les lycans savaient grimper, quoi qu’il en soit, elle grimpa aussi haut qu’elle le pouvait et attendit son heure, quitte à se suicider en sautant de l’arbre elle préférait mourir vite ainsi qu’agoniser en étant dévorée par une horrible bête.
Que faire ? Ciara inspectait le bas de son perchoir avec une angoisse certaine. Ils étaient doués pour flairer, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne la retrouve. Mais elle ne voyait rien dans la pénombre, les seuls indices qui trahissaient peut être sa présence auraient pu être les bruissements sous le passage de ses pas mais n’entendit rien non plus, beaucoup trop angoissée pour se concentrer. C’est à ce moment là que la branche sur laquelle elle était assise se brisa, la faisant tomber de haut, sa chute amortie par les quelques branches sur son chemin avant qu’elle ne finisse sa course sur la terre ferme. Le choc fut violent alors qu’elle avait atterri face contre terre. Grimaçant, en évitant de faire le moins de bruit possible, elle se retourna pour être sur le dos. C’en était fini d’elle, elle devait accepter sa fatalité. Ce soir là elle aurait dû se faire bouffer par ce lycan et puisque ça n’avait pas été le cas, c’était un autre qui devait s’en charger. Ciara resta allongée, attendant son heure les yeux tournés vers le ciel et le cœur s’emballant complètement sous la panique. Elle se mit à prier, demandant pardon à Dieu pour les nombreux péchés qu’elle avait commis sans jamais être allée se confesser.
« Tout doux…tout doux… me mange pas… »
Ciara était prise de tremblement, sentant la peur à plein nez alors qu’elle fit un pas de côté, puis un autre. Elle était coincée, regardait à droite et à gauche sans savoir quoi faire puis prit son courage à deux mains et jeta son sac à dos sur le lycan pour l’occuper en l’espace de quelques secondes et se donner un peu plus d’avancer en se mettant à courir de tout ce qu’elle pouvait. Elle s’enfonça dans le bois, galopant tel un guépard en voyant ses capacités humaines décuplées.
Si seulement elle avait su comment s’accepter elle se serait probablement transformée pour lui échapper et courir encore plus vite ou même faire face et se battre – ce qu’aurait certainement fait tout lycan normal d’ailleurs mais ce ne fut pas son cas puisqu’elle ne s’était jamais transformée. Ciara continua de courir à s’en brûler les poumons, jetant des regards derrière elle avec panique jusqu’à accrocher le tronc d’un arbre et y grimper aussi vite qu’un chat. Elle ignorait totalement si les lycans savaient grimper, quoi qu’il en soit, elle grimpa aussi haut qu’elle le pouvait et attendit son heure, quitte à se suicider en sautant de l’arbre elle préférait mourir vite ainsi qu’agoniser en étant dévorée par une horrible bête.
Que faire ? Ciara inspectait le bas de son perchoir avec une angoisse certaine. Ils étaient doués pour flairer, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne la retrouve. Mais elle ne voyait rien dans la pénombre, les seuls indices qui trahissaient peut être sa présence auraient pu être les bruissements sous le passage de ses pas mais n’entendit rien non plus, beaucoup trop angoissée pour se concentrer. C’est à ce moment là que la branche sur laquelle elle était assise se brisa, la faisant tomber de haut, sa chute amortie par les quelques branches sur son chemin avant qu’elle ne finisse sa course sur la terre ferme. Le choc fut violent alors qu’elle avait atterri face contre terre. Grimaçant, en évitant de faire le moins de bruit possible, elle se retourna pour être sur le dos. C’en était fini d’elle, elle devait accepter sa fatalité. Ce soir là elle aurait dû se faire bouffer par ce lycan et puisque ça n’avait pas été le cas, c’était un autre qui devait s’en charger. Ciara resta allongée, attendant son heure les yeux tournés vers le ciel et le cœur s’emballant complètement sous la panique. Elle se mit à prier, demandant pardon à Dieu pour les nombreux péchés qu’elle avait commis sans jamais être allée se confesser.
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Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
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par Aodh Ò Murchadah Mer 27 Avr - 11:20
Au clair de la lune
Ciara & Aodh
“Tu sais ce que c'est la mélancolie? Tu as déjà vu une éclipse? Et bien, c'est ça: la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. La nuit en plein jour.” ▬ Christian Bobin
Elle était apeurée, l'air d'une souris attendant son heure ultime, roulée en boule sur elle-même et tremblante. L'odeur de la terreur emplit les narines d'Aodh, qui huma avec une certaine délectation ce parfum acide et revigorant. Il claque des mâchoires, en signe d'amusement, savourant son plaisir primaire, mais déchanta subitement lorsqu'un sac à dos le percuta en pleine truffe. Aodh poussa un jappement de surprise, mêlé d'un grondement offusqué et, alors qu'il remit son attention sur sa proie, il la vit en train de s'encourir à toutes jambes. Confirmant ce que son parfum avait déjà trahi, elle courait vite, enjambant de grands bonds les quelques obstacles naturels de la forêt sur son chemin. Aodh la prit aussitôt en chasse, déroulant avec puissance toute sa musculature. Son flair l'aida plus que sa vue, quoique pas mauvaise dans l'obscurité, à la garder dans sa ligne de mire. Pour cause, à un moment donné, il la perdit de vue et stoppa net sa course pour renifler l'air dans lequel il sentait encore l'odeur unique de cette femme-louve.
Il leva sa tête mi-humaine mi-animale vers le haut, lorgnant de ses yeux d'un bleu glacé les basses branches du grand arbre. Elle avait trouvé refuge là-haut, ce qui le fit ricaner intérieurement. Si un loup normal ne peut grimper à un tronc, il en était tout autre d'un lycan qui restait tout de même partiellement humain... Il allait s'apprêter à attaquer l'escalade du tronc lorsqu'il entendit le léger craquement d'une première branche, qui s'intensifia, et fut suivit d'une multitude d'autres bruits de fracas. Aodh se recula à temps pour éviter de se prendre la jeune femme en pleine poire d'un habile pas de côté. Tombant sur le dos, le souffle visiblement coupé par le choc, elle eut l'air un petit temps sonné, durant lequel le lycan en profita pour coincer ses deux bras à l'aide de ses larges pattes. Ses griffes s'enfoncèrent sensiblement dans la chair des avant-bras, lui arrachant un gémissement. Sa face de monstre se pencha vers son visage, un grognement d'outre-tombe vibrant dans sa gorge ; on aurait dit qu'il souriait à sa victoire.
Mais sa mâchoire ne s'ouvrit pas. Sa part humaine reprenait doucement le contrôle de son esprit tandis que, de l'autre côté, sa part animale se sentait rassasié de sang frais pour cette nuit. Les deux combinés le rendirent moins agressif et il se contenta de se lécher les babines avant de s'écarter d'un mouvement vif de tout son buste. Son regard perdit la lueur de rage, devenant plus paisible. Il récupérait le plein pouvoir sur ses émotions, retournant enfin à l'équilibre parfait entre l'homme et le loup. Il émit un grognement à l'adresse de l'autre lycan et se mit à renifler ses vêtements, ses cheveux, et certains endroits où l'odeur était la plus forte chez toute personne, tout en lui tournant autour. Qui était-elle ? se demandait-il, et pourquoi n'est-elle pas sous sa forme lupine lors de la pleine lune, alors qu'elle semble seule, sans meute, sans mentor pour la guider ? Elle paraît jeune louve, et de ce fait incapable de se maîtriser. Qu'est-ce que...
Se rapprochant davantage, sa truffe humide vint presque se coller tout contre le cou de l'inconnue. Il se mit à humer avec méfiance le drôle de pendentif qu'elle portait, dont l'odeur si particulière lui hérissa le poil. Comprenant enfin ce dont il s'agissait, et ce grâce à Amanda et ses connaissances en magie, il retroussa des babines sur un énième grognement mécontent. Sans crier gare, vif comme l'éclair, il attrapa le bijou entre ses dents de devant, prenant soin de ne pas atteindre la gorge nue de la porteuse du talisman. Cette ignominie, s'il avait raison, l'empêchait de se transformer ; elle portait l'odeur repoussante de l'aconit, fleur nommée également tue-loup, qui rendait les pouvoirs des lycans totalement absents. Le risque avec son usage, même dosé, est qu'il pouvait détérioré la puissance surnaturelle des loups-garous sur le long terme. Pour Aodh, cela équivalait à un crime. Si cette femme désirait un jour se laisser aller plus souvent à sa forme bestiale, elle se verrait irrémédiablement affaiblie, à peine plus forte qu'un louveteau, et elle risquait de mourir stupidement.
Ce fut cette réflexion qui le poussa à agir, pensant évidemment causer le bien, faire quelque chose que n'importe qui - n'importe quel lycan en tout cas - voudrait. Il tira avec vigueur la cordelette du talisman, le coupant net, et envoya cette horreur dans les fourrées. Il ne quitta plus ensuite des yeux la jeune femme. Il crevait d'envie de la voir se transformer ; il devinait déjà la surprise qu'elle ressentirait car, à en croire la mesure qu'elle avait prise, elle n'appréciait pas trop sa condition...
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Ciara Ó Ceallaigh
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par Ciara Ó Ceallaigh Mer 27 Avr - 12:37
Au clair de la Lune
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Le lycan planta ses griffes dan ses bras, arrachant de vives plaintes à la jeune femme qui n’eut pas le temps de terminer sa dernière prière. C’en était fini, elle avait déjà l’impression d’être partie dans l’au-delà. Toute cette vie pour rien, elle n’aurait pas atteint ses objectifs et allait mourir de la manière la plus horrible qu’il soit. Elle avait été une enfant non désirée, abandonnée, on l’avait accusée d’avoir assassiné la personne qu’elle aimait le plus au monde puis la fatalité l’avait rattrapé malgré tous ses efforts pour rester en vie. Haletante et crispée, elle ferma les yeux alors que le lycan la reniflait de toutes parts. Il se demandait pas quoi est ce qu’il allait commencer ? Elle n’était pas très épaisse, elle ne lui ferait qu’une entrée et encore. Puis sa truffe humide vint jusque dans son cou où il lui provoqua un sursaut de gêne. Il allait la mordre à la gorge, elle se noierait dans son propre sang. Ciara aurait eu d’instinct envie de le repousser mais elle n’avait aucune chance contre lui. C’est alors qu’elle senti la chainette à son cou bouger et d’un clic il lui retira son talisman. La jeune femme ouvrit soudainement les yeux alors qu’elle venait de réaliser ce qu’il était en train de se passer.
« Non !!! Non ! Non !!!! » Hurla t-elle.
Ciara se redressa dans la panique, se trainant jusqu’à l’endroit où il avait jeté son talisman. L’angoisse montante se mélangeait à ces sensations qu’elle avait déjà ressenties le jour où elle avait failli se transformer. Prise de sueurs froides, elle tenta de se maitriser tout en cherchant à tâtons son pendentif. Ciara était prise de stress fouillant partout, en reculant d’un pas elle entendit quelque chose craquer sous son pied. En se retournant elle comprit qu’elle venait de marcher dessus et qu’il était totalement hors d’usage. Elle avait envie de s’arracher les cheveux, cela n’aurait jamais dû se passer comme ça.
Les pulsations de son cœur vinrent à s’accélérer, Ciara se recroquevilla sur elle-même pour taire la douleur qui rongeait déjà ses entrailles. Dans ce tourbillon infernal alors qu’elle était en train d’entamer sa transformation, elle eu un instant de lucidité en se souvenant des cachets qu’elle avait dans son sac. Des somnifères qu’elle prenait toujours avec elle puisqu’elle avait les nuits mauvaises et qu’elle avait la fâcheuse habitude de veiller si tard sur internet qu’elle perturbait souvent son horloge biologique. Ciara se leva d’un bon, se souvenant avoir jeté son sac au visage du loup garou et qu’il devait être resté à l’endroit même où elle l’avait abandonné. Dans sa course effrénée, le souffle s’emballant, elle trébucha à certains moments en sentant ses os se disloquer, sa peau s’épaissir. C’était une torture telle qu’elle ne pouvait décemment pas la supporter de plus si c’était pour devenir pareil monstre. Elle lutta tant bien que mal, arrivant à son point de départ, en observant frénétiquement à droite et à gauche elle trouva son sac. Sa respiration devenait plus profonde, elle semblait grogner et son visage avait déjà commencé à changer. Ciara ouvrit son sac et le vida sur le sol, puis elle attrapa la boite de somnifères et en avala en grande quantité. Si un seul suffisait à endormir un humain, plusieurs suffiraient bien à endormir une bête. Elle déglutit difficilement, voyant ses cuisses prendre plus de masse et déchirer ses collants fleuris puis sa vision se troubla, elle tomba raide inconsciente sur le sol. Son corps reprit forme humain peu à peu, ça l’endormirait au moins pour le reste de la nuit.
« Non !!! Non ! Non !!!! » Hurla t-elle.
Ciara se redressa dans la panique, se trainant jusqu’à l’endroit où il avait jeté son talisman. L’angoisse montante se mélangeait à ces sensations qu’elle avait déjà ressenties le jour où elle avait failli se transformer. Prise de sueurs froides, elle tenta de se maitriser tout en cherchant à tâtons son pendentif. Ciara était prise de stress fouillant partout, en reculant d’un pas elle entendit quelque chose craquer sous son pied. En se retournant elle comprit qu’elle venait de marcher dessus et qu’il était totalement hors d’usage. Elle avait envie de s’arracher les cheveux, cela n’aurait jamais dû se passer comme ça.
Les pulsations de son cœur vinrent à s’accélérer, Ciara se recroquevilla sur elle-même pour taire la douleur qui rongeait déjà ses entrailles. Dans ce tourbillon infernal alors qu’elle était en train d’entamer sa transformation, elle eu un instant de lucidité en se souvenant des cachets qu’elle avait dans son sac. Des somnifères qu’elle prenait toujours avec elle puisqu’elle avait les nuits mauvaises et qu’elle avait la fâcheuse habitude de veiller si tard sur internet qu’elle perturbait souvent son horloge biologique. Ciara se leva d’un bon, se souvenant avoir jeté son sac au visage du loup garou et qu’il devait être resté à l’endroit même où elle l’avait abandonné. Dans sa course effrénée, le souffle s’emballant, elle trébucha à certains moments en sentant ses os se disloquer, sa peau s’épaissir. C’était une torture telle qu’elle ne pouvait décemment pas la supporter de plus si c’était pour devenir pareil monstre. Elle lutta tant bien que mal, arrivant à son point de départ, en observant frénétiquement à droite et à gauche elle trouva son sac. Sa respiration devenait plus profonde, elle semblait grogner et son visage avait déjà commencé à changer. Ciara ouvrit son sac et le vida sur le sol, puis elle attrapa la boite de somnifères et en avala en grande quantité. Si un seul suffisait à endormir un humain, plusieurs suffiraient bien à endormir une bête. Elle déglutit difficilement, voyant ses cuisses prendre plus de masse et déchirer ses collants fleuris puis sa vision se troubla, elle tomba raide inconsciente sur le sol. Son corps reprit forme humain peu à peu, ça l’endormirait au moins pour le reste de la nuit.
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Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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par Aodh Ò Murchadah Mar 3 Mai - 11:29
Au clair de la lune
Ciara & Aodh
“Tu sais ce que c'est la mélancolie? Tu as déjà vu une éclipse? Et bien, c'est ça: la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. La nuit en plein jour.” ▬ Christian Bobin
Aodh la regarda se débattre dans les fourrées, visiblement à la recherche de son bijou. Avançant d'un pas tranquille vers elle, grognant doucement mais de manière assez menaçante, il se sentit tout près à lui arracher à nouveau le pendentif si elle venait à le retrouver. Non loin d'elle, il fut témoin également de sa maladresse, ce qui, sous forme humaine, lui aurait arraché un ricanement mesquin. La pauvre n'avait plus le choix, à présent, et il allait assisté à quelque chose de véritablement magnifique. L'une des rares transformations de quelqu'un avait toujours ce petit quelque chose d'exceptionnel, non pas qu'Aodh y prenait un plaisir sadique - car, en effet, les sujets étaient, en général, terrifiés de voir leur corps ainsi se modifier sous l'insistance lunaire - mais il appréciait voir un des siens découvrir enfin ce qu'il était. La terreur était, généralement, passagère. La plupart y prenait vite goût, non pas au supplice des os et des chairs se déformant, mais à l'extase qui s'ensuivait. Cette ivresse de puissance purement bestiale qui envahissait l'être jusque dans ses tréfonds. Aodh, en toute sincérité, serait à même de comparer cette sensation à un orgasme...
Toutefois, la jeune femme, ayant déjà certains aspects d'une louve taille humaine, parut ne pas abandonner l'idée d'empêcher ce changement en elle. Le lycan ne comprenait décidément pas cette hargne à éviter d'être ce qu'elle était. Certes, ça pouvait être effrayant et douloureux, mais si elle se laissait seulement une chance à elle-même de savourer les sensations s'ensuivant... La bougresse se mit à chercher autre chose, qu'Aodh ne découvrit à son tour que lorsqu'elle tomba enfin dessus, un air d'espoir peint sur ses traits blêmes et où se dessinaient déjà une fine mâchoire à la truffe à moitié formée. Elle vida le contenu du sac, attrapa une plaquette d'aluminium et... Non ! Déterminée comme elle était, elle s'envoyait dans le gosier des médicaments ! Aodh, sans hésiter, surgit à ses côtés, cependant, c'était trop tard. Plusieurs cachets devaient déjà commencer à se dissoudre dans son estomac, elle n'avait plus qu'à attendre leur effet. Le lycan regarda le nom sur la boîte de carton, y reconnut le nom d'un somnifère et il ne put que claquer des mâchoires en signe de frustration. Un regard sur la jeune femme lui indiqua qu'ils étaient puissants, faisant déjà leur effet. Ses paupières devenaient lourdes, tout comme son corps, et elle se laissa glisser dans l'herbe, prise par un sommeil inévitable.
Endormie, elle reprit sa forme initiale, la seule qui, de toute évidence, lui allait. Aodh la regarda un moment, un peu bêtement, ne sachant pas trop que faire à présent. Il avait eu envie de la forcer à se transformer, certain qu'elle ne pourrait plus rien y faire. Toutefois, sa volonté d'empêcher cela le mit dans un état de questionnement sérieux. Pourquoi n'a-t-elle pas voulu céder à ce point, au point de se forcer à un sommeil si lourd qu'elle ne s'éveillerait même pas si il venait à lui dévorer les entrailles vivante ? Elle préférait être à sa merci, au pays des songes, que de laisser sa véritable nature prendre le dessus ? En avait-elle si peur, ou honte ? Tant d'interrogations qui rendirent Aodh terriblement curieux pour cette inconnue.
Alors lui vint une idée un peu folle, mais qu'il voulut aussitôt mettre en pratique, sans trop hésiter. Attrapant la jeune femme par le bras, il l'amena sur son large dos d'un mouvement du cou et maintient sa position ainsi à califourchon sur lui en gardant son poignet entre ses crocs. La suite ne serait pas facile ; il pensait l'amener chez lui, mais il ne pouvait décemment pas la balader sur son dos sous forme humaine et en étant complètement nu. Les rares badauds traînant dans les ruelles trouveraient ça, à juste titre, très étrange... De plus, sous cette apparence, il avait une meilleure endurance. Par contre, il ne pouvait pas non plus se promener en animal monstrueux dans les rues, et devrait utiliser la voie discrète des toits. Seul, c'était un jeu d'enfants. Avec une charge sur le dos, qui ne devait absolument pas chuter plusieurs étages plus bas, c'était une toute autre affaire.
La « route » fut, en effet, des plus ardues. A plusieurs reprises, la jeune femme manqua de tomber et Aodh la rattrapa à chaque fois de justesse, remerciant ce don inestimable d'avoir d'aussi bons réflexes. Il rentra chez lui par la fenêtre en velux de son salon, qu'il laissait volontairement toujours un peu entrouverte. A l'intérieur, il déposa le corps toujours inerte de la jeune fille sur son sofa et, enfin, se permit de récupérer sa forme originelle. La sueur recouvrait toute son épiderme suite à une telle nuit, de plus, revenir à l'état d'homme alors que la pleine lune exerçait toujours son plein pouvoir s'avérait plus difficile. Il était cependant repu et n'avait plus le désir ardent de laisser l'animal en lui s'épancher davantage. Sur un dernier regard vers la femme, qui ronflait doucement en position fœtale, il alla prendre une longue douche bouillante. Suite à cela, il s'octroya quelques heures de sommeil, s'éveillant à l'aube. Il se prit alors un petit déjeuner, dans sa cuisine américaine qui donnait sur le salon, où se trouvait la lycane qui ne s'assumait pas.
Justement, celle-ci s'agitait doucement. Vue la dose de cheval qu'elle s'était mise dans le museau, elle allait être totalement engourdie. Les yeux d'un bleu de glace d'Aodh ne la lâchaient pas une seconde, tandis que ses lèvres trempaient dans son bol de café brûlant, noir et sans sucre.
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Ciara Ó Ceallaigh
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Date d'inscription : 31/03/2016
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par Ciara Ó Ceallaigh Mar 3 Mai - 12:05
Au clair de la Lune
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Les sombres limbes du sommeil forcé, Ciara y avait été sans mesurer sur les somnifères, au risque que cela la tue. Mais visiblement elle avait eu une sacrée chance de déglutir à une dose près ce qui serait suffisant pour l’empêcher de se transformer en se privant de toute conscience, quitte à se faire dévorer par le loup, tant pis. La jeune femme avait bien vite tourné de l’œil, complètement écrasée au sol et ne senti pas qu’on la manipulait. Elle aurait sans doute eu de ces sueurs froides si elle avait vu tout ce qu’il s’était passé jusqu’à ce que le loup finisse par la ramener chez lui, plus ou moins saine et sauve. Elle ne senti pas non plus la différence de confort entre le sol meuble et le canapé. Cette nuit là ses rêves furent hantés d’horribles images. A commencer par cette horde de Loups-garous qui la pourchassaient, puis son frère qu’elle tuait accidentellement en ayant visé un lycan avec une flèche en argent et puis ces ombres, toujours ces ombres menaçantes du conclave, prêtes à l’engloutir. Ciara se réveilla dans un sentiment d’angoisse, le cœur affolé qui lui était d’une désagréable sensation alors qu’elle peinait à émerger complètement. Ses muscles étaient engourdis, elle était prise de sueurs froides et avait juste envie de vomir ses tripes comme si elle avait passé sa nuit à picoler. Visiblement ce n’était pas le cas et elle fut d’autant plus rassurée de constater qu’elle était toujours habillée.
Sa respiration se calme alors qu’elle chercha du regard à reconnaitre l’endroit. Le temps que ses esprits se remettent en place et qu’elle se souvienne de ce qu’il s’était passé la veille, elle ne reconnaissait clairement pas ces murs, ces meubles. Ciara passa sa main sur son front fiévreux, prise d’une chaleur inconfortable et de courbatures. Ciara remarqua ensuite cet homme assis à son bar américain qui la regardait avec insistance. Etait-ce le loup ? Ou un homme qui l’avait sauvé du merdier dans lequel elle s’était mise ? Quoi qu’il en soit elle ne le connaissait pas et ne l’avait jamais vu mais il était clairement plus agréable à regarder que le loup-garou qu’elle avait rencontré la veille au soir. La jeune femme entreprit de s’assoir correctement, devant user de bien plus de force que lorsqu’elle tentait d’ouvrir un pot de cornichons. D’ailleurs elle tenta de se lever mais ce fut un échec total, alors elle resta assise le temps de retrouver l’usage de son corps. Elle avait cette impression d’avoir pris 80 ans d’âge en l’espace d’une nuit, espérant ne pas avoir fait la belle au bois dormant pendant 100 ans ou ce serait l’angoisse. Fort heureusement ses vêtements tenaient encore en place, Ciara lissa machinalement sa jupe et releva les yeux vers son mystérieux hôte
« Qui êtes vous ? » Demanda t-elle encore dans le brouillard.
Qui êtes vous ? ou suis-je ? Que s’est il passé ? En quelle année sommes nous ? Qui a gagné les éléctions ? Avez vous du café pour moi aussi ? Puis-je avoir du sucre ? A moins que vous ayez du muesli ? Ou peut être des fruits? C'est jusqu'à quand les soldes ? Elle aurait pu toutes les aligner ces questions dans le genre mais n’avait pas encore suffisamment récupéré pour déferler un flot de paroles conséquent.
Sa respiration se calme alors qu’elle chercha du regard à reconnaitre l’endroit. Le temps que ses esprits se remettent en place et qu’elle se souvienne de ce qu’il s’était passé la veille, elle ne reconnaissait clairement pas ces murs, ces meubles. Ciara passa sa main sur son front fiévreux, prise d’une chaleur inconfortable et de courbatures. Ciara remarqua ensuite cet homme assis à son bar américain qui la regardait avec insistance. Etait-ce le loup ? Ou un homme qui l’avait sauvé du merdier dans lequel elle s’était mise ? Quoi qu’il en soit elle ne le connaissait pas et ne l’avait jamais vu mais il était clairement plus agréable à regarder que le loup-garou qu’elle avait rencontré la veille au soir. La jeune femme entreprit de s’assoir correctement, devant user de bien plus de force que lorsqu’elle tentait d’ouvrir un pot de cornichons. D’ailleurs elle tenta de se lever mais ce fut un échec total, alors elle resta assise le temps de retrouver l’usage de son corps. Elle avait cette impression d’avoir pris 80 ans d’âge en l’espace d’une nuit, espérant ne pas avoir fait la belle au bois dormant pendant 100 ans ou ce serait l’angoisse. Fort heureusement ses vêtements tenaient encore en place, Ciara lissa machinalement sa jupe et releva les yeux vers son mystérieux hôte
« Qui êtes vous ? » Demanda t-elle encore dans le brouillard.
Qui êtes vous ? ou suis-je ? Que s’est il passé ? En quelle année sommes nous ? Qui a gagné les éléctions ? Avez vous du café pour moi aussi ? Puis-je avoir du sucre ? A moins que vous ayez du muesli ? Ou peut être des fruits? C'est jusqu'à quand les soldes ? Elle aurait pu toutes les aligner ces questions dans le genre mais n’avait pas encore suffisamment récupéré pour déferler un flot de paroles conséquent.
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Aodh Ò Murchadah
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par Aodh Ò Murchadah Mar 3 Mai - 15:36
Au clair de la lune
Ciara & Aodh
“Tu sais ce que c'est la mélancolie? Tu as déjà vu une éclipse? Et bien, c'est ça: la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. La nuit en plein jour.” ▬ Christian Bobin
Ouvrant enfin les yeux, la pauvrette semblait désorientée, comme l'avait supposé Aodh. Il garda le silence, buvant tranquillement, la regardant fixement d'un regard inexpressif. Elle se mit assise, apparemment difficilement. Sa tête dodelinait de gauche à droite et une légère grimace trahissait une migraine, ou une quelconque gêne physique, ainsi que sa bouche qui clapotait un peu, étant sèche sûrement. Elle essaya de se lever ensuite, mais se rassit lourdement, et Aodh devina sans peine que ses jambes devaient encore être trop faibles et son corps encore rempli de somnifère, la laissant dans un état de grande faiblesse. Une chance pour elle, il ne lui désirait aucun mal. Cela n'aurait pas été le cas à coup sûr avec un autre lycan... ou tout simplement un autre homme. La plupart en aurait bien profité cette nuit, voire encore maintenant. Heureusement pour elle, Aodh n'avait rien d'un prédateur, sexuel ou non.
La demoiselle, les cheveux en pétard, leva ses yeux tout ensommeillés sur lui, le jaugeant comme elle le put. Sa voix, pâlotte, lui posa alors la question la plus logique dans une telle situation. Bien évidemment, elle ne faisait pas le lien nécessairement entre le loup-garou d'hier et l'homme qui se tenait en face d'elle à présent. Aodh déposa avec calme son bol encore bien rempli et se redressa, le torse nu, vêtu d'un simple pantalon de jogging noir, les pieds dans leur plus simple appareil.
- Il est vrai que nous n'avons pas encore eu le temps de nous présenter... Disons que, hier, il m'aurait été difficile de prononcer mon nom.
En cette simple phrase, il lui faisait comprendre qu'il était bel et bien ce lycan qui l'avait débusquée au détour des bosquets. Ne voulant pas qu'elle s'effraie, il se permit un léger sourire, le plus amical possible, ce qui était assez rare dans son cas.
- Je m'appelle Aodh Ó Murchadah. Si tu te demandes pourquoi je t'ai amenée ici, hé bien... Te laisser ainsi dans une forêt où n'importe quelle autre créature aurait pu passer et te trouver ne m'enchantait guère. De plus... Tu m'intrigues.
Il décida de ne pas en dire davantage pour le moment, sachant très bien qu'elle finirait d'elle-même par lui demander ce qu'elle désirait vraiment savoir. Pour sa part, il avait tout son temps et ne paraissait nullement pressé d'hâter la discussion. Se dirigeant d'un pas souple jusqu'à sa cafetière, il prit la hanse et la leva en direction de la jeune femme :
- Café ? Ou peut-être autre chose ? Du thé, de l'eau...
© Gasmask